Embaucher un travailleur étranger temporaire

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En Nouvelle-Écosse, où 92 % des entreprises comptent moins de 20 employés, les petites entreprises font les frais de la pénurie de main-d’œuvre, tout comme les grandes entreprises. Le problème s’aggravant, les travailleurs temporaires offrent aux employeurs la possibilité de répondre à leurs besoins immédiats de main-d’œuvre.

Afin de remédier aux pénuries de compétences et de main-d’œuvre, les employeurs du Canada font appel chaque année à plus de 90 000 employés étrangers temporaires.

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Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ainsi qu’Emploi et Développement social Canada (EDSC) jouent un rôle majeur dans le processus d’embauche de travailleurs temporaires. Ces deux ministères décident en effet si l’embauche d’un travailleur étranger répond aux besoins de croissance économique du Canada et si le candidat est admissible ou non à un permis de travail.

L’embauche d’un travailleur étranger temporaire comporte quatre étapes, qui varient en fonction de l’offre d’emploi ainsi que du pays de citoyenneté et de la dernière résidence permanente du travailleur.

L’employeur détermine si EDSC doit délivrer une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) favorable.

Une EIMT est une confirmation, par Service Canada, que le travailleur étranger est requis dans la province et que l’offre d’emploi aura un effet positif ou neutre sur le marché du travail canadien. Une EIMT est généralement requise. Cette exigence ne concerne cependant pas certains types d’emplois, en raison de programmes pilotes spéciaux ou d’accords avec d’autres pays, comme l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

L’évaluation est favorable lorsque l’embauche d’un travailleur étranger n’a pas d’effet négatif sur le marché du travail canadien.

L’employeur demande une EIMT auprès d’EDSC (si cette étape n’est pas nécessaire, passez à l’étape 3).

EDSC tient compte des aspects suivants pour prendre une décision :

  • L’offre d’emploi est authentique.

  • Le salaire et les conditions de travail sont comparables à ceux offerts aux Canadiens du même métier ou de la même profession.

  • L’employeur a fait des efforts raisonnables pour embaucher ou former des Canadiens pour le poste (il devra probablement fournir une preuve pour son travail de recrutement).

  • L’embauche du travailleur étranger vient combler une pénurie de main-d’œuvre.

  • L’emploi permettra de créer directement de nouvelles possibilités d’emploi ou de contribuer à conserver des emplois pour les Canadiens.

  • Le travailleur étranger transférera des connaissances et des compétences à des travailleurs canadiens.

  • L’embauche du travailleur étranger n’aura aucun effet sur un conflit de travail ou sur l’emploi d’un Canadien impliqué dans un tel conflit.

Voir les détails du Programme des travailleurs étrangers temporaires.

L’employeur sélectionne et embauche un travailleur étranger.

L’employeur est responsable de recruter un travailleur étranger répondant aux exigences du poste, de lui faire passer une entrevue et de l’embaucher. L’offre d’emploi doit répondre aux taux de rémunération et aux normes du travail en vigueur.

Après qu’EDSC fournit une EIMT favorable et approuve l’offre d’emploi, l’employeur envoie une copie de l’EIMT et une lettre d’emploi au travailleur étranger afin qu’il puisse demander un permis de travail.

Le travailleur étranger présente une demande de permis de travail au gouvernement fédéral.

Il peut en effet avoir besoin de se procurer un permis de travail auprès de Citoyenneté et immigration Canada pour pouvoir travailler légalement au Canada. Le permis de travail est généralement limité à l’employeur qui fait l’offre d’emploi ainsi qu’au poste.

Dans la plupart des cas, les travailleurs doivent présenter leur demande de permis de travail à l’extérieur du Canada, dans un bureau des visas de son pays de nationalité ou de résidence légale. Certains travailleurs, comme ceux qui viennent des États-Unis ou d’Europe, peuvent demander un permis de travail à un point d’entrée au Canada, à condition qu’ils aient les documents exigés.

Outre le permis de travail, un visa de résident temporaire peut être exigé, selon la citoyenneté ou le lieu de résidence actuel du travailleur. Si tel est le cas, l’agent des visas traitera la demande de visa de résident temporaire en même temps que le permis de travail. Il n’est pas nécessaire de faire une demande distincte. Pays et territoires dont les ressortissants doivent avoir un visa de résident temporaire pour entrer au Canada.

Il se peut également que les travailleurs de certains pays ou qui exercent un métier ou une profession dans certains domaines (p. ex., enseignement, soins de santé, travail avec des aliments ou des enfants) doivent passer une visite médicale avant qu’un permis de travail ne leur soit accordé.

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Les travailleurs étrangers temporaires ont les mêmes droits au travail que les Néo-Écossais.

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L’employeur doit veiller à ce que le travailleur soit bien formé et orienté. Il faut de plus être au courant des lois et des règlements de la Nouvelle-Écosse relativement aux droits en matière d’emploi ainsi que de santé et de sécurité.